La crémation est une pratique en nette progression depuis 2008, y compris chez les séniors : 57 % disent préférer la crémation à l’inhumation alors qu’elle ne concernait que 43 % des personnes en 2008. Il faut dire que l’éclatement géographique des familles, le détachement d’une grosse partie de la population de la religion et le manque de place dans les cimetières aident à la croissance de la crémation.
Toutefois, l’inhumation reste la préférence d’une petite moitié de la population (variable selon les régions). La religion semble être le critère de choix principal.
Désormais, les familles en deuil ont alors à faire ce choix lors du décès d’un proche et ce dilemme est parfois source de tensions.
Alors que choisir entre la crémation ou l’inhumation pour les funérailles d’un proche décédé ? Faisons le point.
Le respect des dernières volontés du défunt
Tout d’abord, il faut savoir que le choix entre la crémation ou l’inhumation revient au défunt. Ainsi, s’il s’est exprimé lors de son vivant, son choix doit être respecté. Les dernières volontés peuvent avoir été formulées à l’oral auprès de quelques proches ou par écrit, notamment dans un contrat obsèques.
Il est possible de retrouver cette information dans le testament, bien que nous déconseillons d’y formuler ses préférences en matière de funérailles. En effet, le testament est généralement ouvert après les obsèques, lors de la mise en œuvre de la succession. Aussi, il n’est pas rare de prendre connaissance des souhaits du défunt trop tard.
Au décès d’un proche, la première chose à faire est donc de rechercher l’existence d’un contrat obsèques. Celui-ci peut indiquer si le défunt préférait l’inhumation ou la crémation, mais également formuler ses autres souhaits, comme l’organisation d’une cérémonie religieuse ou laïque.
La volonté de la famille
Dans le cas où le défunt n’aurait pas rédigé ou émis ses dernières volontés, c’est alors à la famille de choisir entre la crémation ou l’inhumation du corps de la personne décédée.
Outre ses propres préférences, la famille doit d’abord s’interroger sur ce qu’aurait voulu le défunt, mais également sur ses convictions. Ainsi, lorsque le défunt était croyant de son vivant (pratiquant ou non), il est fréquent d’opter pour l’inhumation. En effet, même si l’Église reconnaît désormais la crémation comme une pratique possible, les us et coutumes s’orientent davantage vers l’inhumation.
Toutefois, il y a des cas où la famille n’a aucune idée de ce qu’aurait pu souhaiter la personne décédée. Dans un tel cas, c’est à elle de choisir librement entre les 2 solutions possibles.
Les arguments de choix entre la crémation et l’inhumation
Voici quelques informations qui peuvent aider à faire un choix entre la crémation ou l’inhumation au décès d’un parent :
- La crémation permet de disperser les cendres du défunt dans la nature et donc de pouvoir honorer la mémoire du défunt. Par exemple, un amoureux de la mer saura apprécier la dispersion de ses cendres en mer.
- L’inhumation dans une sépulture permet à la famille de se rendre auprès du défunt afin de se recueillir. Toutefois, il est possible de placer l’urne funéraire dans un monument cinéraire afin de s’y recueillir.
- La crémation et l’inhumation coûtent environ le même prix, car l’économie réalisée sur les frais de sépulture de l’inhumation est compensée par la location d’une place dans un columbarium. Toutefois, la crémation coûte moins cher lorsqu’il y a dispersion des cendres dans la nature.